Les débuts de la présence étrangère à Madagascar
Les premiers navigateurs à aborder les côtes de Madagascar étaient principalement des commerçants arabes, suivis par des explorateurs européens au début de l’ère des Grandes Découvertes. Ces contacts ont mené à l’établissement de comptoirs commerciaux, bien que beaucoup soient restés temporaires ou rudimentaires.
Les premières présences arabes (VIIe – XVe siècles)
Les navigateurs arabes furent parmi les premiers à atteindre Madagascar dès le VIIe siècle, établissant des comptoirs commerciaux sur les côtes nord et ouest de l’île. Ces comptoirs, tels que Mahilaka près de Mahajanga et des points de commerce autour de Nosy Be, servaient au commerce de l’or, des épices, des esclaves et du bois précieux. Ces échanges ont laissé une empreinte culturelle durable, perceptible notamment dans l’introduction de l’islam et dans les traditions locales.
Les explorateurs européens (XVIe – XVIIe siècles)
Les Portugais
En 1500, le navigateur portugais Diego Dias est le premier Européen à aborder les côtes de Madagascar, lors d’un incident au cours de son voyage vers l’Inde. Les Portugais nomment l’île « île de Saint-Laurent » et y effectuent quelques escales pour se ravitailler. Cependant, ils n’établissent aucun comptoir permanent, préférant utiliser l’île comme point de passage stratégique dans leurs routes commerciales.
Les Hollandais
Au début du XVIIe siècle, les Hollandais tentent d’installer des comptoirs commerciaux sur la côte sud-ouest de Madagascar, notamment dans la région de Tuléar. Ces efforts échouent en raison des conditions climatiques difficiles et des conflits avec les populations locales.
Les Français
La première implantation significative de comptoir par les Français remonte à 1643, avec la fondation de Fort-Dauphin (aujourd’hui Tolagnaro) par la Compagnie française des Indes orientales. Ce comptoir visait à exploiter les ressources locales et à établir un contrôle stratégique sur la région. Cependant, des tensions avec les communautés locales mènent à son abandon en 1674. Les Français tentent également d’autres implantations dans le nord, comme dans la baie de Diego-Suarez.
Motifs et impacts
Les premières implantations, qu’elles soient arabes ou européennes, avaient pour principaux objectifs le commerce, l’exploitation des ressources locales (or, bois précieux, esclaves), et l’utilisation de Madagascar comme point stratégique dans l’océan Indien. Ces échanges précoces ont contribué à intégrer l’île dans les réseaux commerciaux régionaux et mondiaux, tout en posant les bases de relations complexes avec les puissances étrangères.